Le vent

Refrain:
Si, par hasard
Sur l’Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudenc’, prends garde à ton jupon
Si, par hasard
Sur l’Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent maraud
Prudent, prends garde à ton chapeau

Les jean-foutre et les gens probes
Médis’nt du vent furibond
Qui rebrouss’ les bois, détrouss’ les toits, retrouss’ les robes
Des jean-foutre et des gens probes
Le vent, je vous en réponds
S’en soucie, et c’est justic’, comm’ de colin-tampon
Refrain

Bien sûr, si l’on ne se fonde
Que sur ce qui saute aux yeux
Le vent semble une brut’ raffolant de nuire à tout l’monde
Mais une attention profonde
Prouv’ que c’est chez les fâcheux
Qu’il préfèr’ choisir les victimes de ses petits jeux
Refrain

G. Brassens, 1954

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Les Passantes

Poème d’Antoine Pol, extrait des Emotions Poétiques, 1918
Adapté et mis en musique par G. Brassens, 1972

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu’on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu’on connaît à peine
Qu’un destin différent entraîne
Et qu’on ne retrouve jamais.

A celle qu’on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s’évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu’on en demeure épanoui.

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu’on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main.

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d’un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D’un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d’un jour déçues
Vous serez dans l’oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu’on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus.

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir.

XI (1972)
Mourir pour des idées Dying For A Cause
Le Roi Tush
Quatre-vingt-quinze pour cent Nine Times Out Of Ten
Sauf le respect que je vous dois Pardon my French
Stances à un cambrioleur
La princesse et le croque-note
Fernande Eleanor
Les passantes

Gastibelza

Poème de Victor Hugo tiré de “Guitare”, pièce XXII du recueil  Les rayons et les ombres (1837)

Gastibelza, l’homme à la carabine
Chantait ainsi
Quelqu’un a-t-il connu doña Sabine
Quelqu’un d’ici
Chantez, dansez, villageois, la nuit gagne
Le mont Falu
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Quelqu’un de vous a-t-il connu Sabine
Ma señora
Sa mère était la vieille maugrabine
D’Antequera
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne
Comme un hibou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Vraiment la reine eût près d’elle été laide
Quand vers le soir
Elle passait sur le pont de Tolède
En corset noir
Un chapelet du temps de Charlemagne
Ornait son cou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Le roi disait en la voyant si belle
A son neveu
Pour un baiser, pour un sourire d’elle
Pour un cheveu
Infant don Ruy, je donnerais l’Espagne
Et le Pérou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Je ne sais pas si j’aimais cette dame
Mais je sais bien
Que pour avoir un regard de son âme
Moi, pauvre chien
J’aurais gaîment passé dix ans au bagne
Sous les verrous
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
De ce canton
Je croyais voir la belle Cléopâtre
Qui, nous dit-on
Menait César, empereur d’Allemagne
Par le licou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe
Sabine, un jour
A tout vendu, sa beauté de colombe
Tout son amour
Pour l’anneau d’or du comte de Saldagne
Pour un bijou
Le vent qui vient à travers la montagne
M’a rendu fou.

G. Brassens, 1954

III (1954)
Chanson pour l’Auvergnat Song For An Earth Angel
Les sabots d’Hélène Marcy’s Wooden Clogs
Marinette Brigit
Auprès de mon arbre
Gastibelza
Le testament Last Will
Le nombril des femmes d’agents Ladycop’s Bellybutton
Les croquants Plutocrats

Auprès de mon arbre

J’ai plaqué mon chêne
Comme un saligaud
Mon copain le chêne
Mon alter ego
On était du même bois
Un peu rustique un peu brute
Dont on fait n’importe quoi
Sauf naturellement les flûtes
J’ai maint’nant des frênes
Des arbr’s de Judée
Tous de bonne graine
De haute futaie
Mais toi tu manques à l’appel
Ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël
Mon mât de cocagne.

Refrain:
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J’aurais jamais dû m’éloigner d’ mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J’aurais jamais dû le quitter des yeux.

Je suis un pauvr’ type
J’aurais plus de joie
J’ai jeté ma pipe
Ma vieill’ pipe en bois
Qu’avait fumé sans s’fâcher
Sans jamais m’brûler la lippe
L’ tabac d’ la vache enragée
Dans sa bonn’ vieill’ têt’ de pipe
J’ai des pipes d’écume
Ornées de fleurons
De ces pipes qu’on fume
En levant le front
Mais j’ retrouv’rai plus ma foi
Dans mon coeur ni sur ma lippe
Le goût d’ ma vieill’ pip’ en bois
Sacré nom d’un’ pipe.
Refrain

Le surnom d’infâme
Me va comme un gant
D’avecques ma femme
J’ai foutu le camp
Parc’ que depuis tant d’années
C’était pas une sinécure
De lui voir tout l’ temps le nez
Au milieu de la figure
Je bats la campagne
Pour dénicher la
Nouvelle compagne
Valant celle-là
Qui bien sûr laissait beaucoup
Trop de pierr’s dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou
Quand j’ perdais mes billes.
Refrain

J’avais un’ mansarde
Pour tout logement
Avec des lézardes
Sur le firmament
Je l’ savais par coeur depuis
Et pour un baiser la course
J’emmenais mes bell’s de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J’habit’ plus d’ mansarde
Il peut désormais
Tomber des hall’bardes
Je m’en bats l’oeil mais
Mais si quelqu’un monte aux cieux
Moins que moi j’y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux
Qu’ j’ai pas vu la lune!
Refrain

G. Brassens, 1955

III (1954)
Chanson pour l’Auvergnat Song For An Earth Angel
Les sabots d’Hélène Marcy’s Wooden Clogs
Marinette Brigit
Auprès de mon arbre
Gastibelza
Le testament Last Will
Le nombril des femmes d’agents Ladycop’s Bellybutton
Les croquants Plutocrats

Il Suffit De Faire Le Pont

1Version remaniée par D. Delahaye

Il suffit de faire le pont
C’est tout de suite l’aventure
Accroch’ toi bien à ton jupon
J’ t’ emmèn’ devant la préfecture
L’air est trouble au printemps fleuri
Jetons mes pavés, tes coquetelles
Et légers comme des cabris
Courons devant les hirondelles
Pi Pin Pon ! les sirènes sonnent
En l’honneur de notre bonheur
Pon Pin Pi ! faut l’ dire à personne
J’ai croché la patte au siffleur.

Laisse-moi tenir ton jupon
Courons, guillerett’, guilleret
Il suffit de faire le pont
Et c’est le royaum’ des troquets
Entre tout’s les bouff’s que voici
Je devin’ cell’ que tu invites
C’est pas l’ cassoulet, Dieu merci
Ni l’ couscous, mais le steak aux frites
J’en vois un stand sur la riv’ gauche
Sa bell’ viand’ est ros’ comm’ tes joues
Fais le guet pendant qu’ je la fauche
“Je n’ai jamais baisé que vous !”

Il suffit de trois petits cons
C’est tout de suit’ la débandade
Laisse-moi tenir ton jupon
J’ saurai nous sortir d’ la panade
J’ai croché la patte au condé
Pour lui fair’ chanter une aubade
Lors, ma mie, les fess’s au danger
Faisons mille et une gambades.
Ton pied frappe et frappe la rue
Si l’étron d’un chien s’y attache
Ne pleure pas, ma mie qui pue :
Je te l’enlève sur une bâche

On n’a plus qu’aller nous cacher
On peut s’aimer comm’ bon nous semble
Et tant mieux si c’est un péché :
Nous allons à Denfert ensemble !
Il suffit de faire le pont
Laisse-moi tenir ton jupon
Il suffit de faire le pont
Laisse-moi tenir ton jupon.

D. Delahaye, 2004

Version originale: Il suffit de passer le pont

Il suffit de passer le pont
C’est tout de suite l’aventure
Laisse-moi tenir ton jupon
J’t’emmène visiter la nature
L’herbe est douce à Pâques fleuri’s…
Jetons mes sabots, tes galoches
Et, légers comme des cabris
Courons après les sons de cloches
Din din don ! les matines sonnent
En l’honneur de notre bonheur
Ding ding dong ! faut l’dire à personne :
J’ai graissé la patte au sonneur

Laisse-moi tenir ton jupon
Courons, guilleret, guillerette
Il suffit de passer le pont
Et c’est le royaume des fleurettes
Entre toutes les belles que voici
Je devine celle que tu préfères
C’est pas l’coquelicot, Dieu merci !
Ni le coucou, mais la primevère
J’en vois une blottie sous les feuilles
Elle est en velours comme tes joues
Fais le guet pendant qu’je la cueille
“Je n’ai jamais aimé que vous !”

Il suffit de trois petits bonds
C’est tout de suite la tarantelle
Laisse-moi tenir ton jupon
J’saurai ménager tes dentelles
J’ai graissé la patte au berger
Pour lui faire jouer une aubade
‘Lors, ma mie, sans croire au danger
Faisons mille et une gambades
Ton pied frappe et frappe la mousse
Si l’chardon s’y pique dedans
Ne pleure pas, ma mie qui souffre :
Je te l’enlève avec les dents

On n’a plus rien à se cacher
On peut s’aimer comme bon nous semble
Et tant mieux si c’est un péché :
Nous irons en enfer ensemble !
Il suffit de passer le pont
Laisse-moi tenir ton jupon
Il suffit de passer le pont
Laisse-moi tenir ton jupon

G. Brassens, 1952

  1. Avec tout le respect que je lui dois, le ton mièvre et champêtre de l’original s’inscrit plutôt en faux dans la bouche de son parisien d’auteur; j’ai donc pris malin plaisir à faire cette refonte en parigot. ↩︎

I (1952)
La mauvaise réputation Bad Rep
Le fossoyeur Gravedigger
Le gorille The Gorilla
Ballade des dames du temps jadis
Le parapluie The Umbrella
La marine L’amour marin
Corne d’Aurochs Beefalo Bill
Il suffit de passer le pont

Pénélope

Toi l’épouse modèle, le grillon du foyer
Toi qui n’as point d’accroc dans ta robe de mariée
Toi l’intraitable Pénélope
En suivant ton petit bonhomme de bonheur
Ne berces-tu jamais en tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes
De jolies pensées interlopes ?

Derrière tes rideaux dans ton juste milieu
En attendant l’retour d’un Ulysse de banlieue
Penchée sur tes travaux de toile
Les soirs de vague à l’âme et de mélancolie
N’as-tu jamais en rêve au ciel d’un autre lit
Compté de nouvelles étoiles
Compté de nouvelles étoiles ?

N’as-tu jamais encore appelé de tes vœux
L’amourette qui passe qui vous prend aux cheveux
Qui vous conte des bagatelles
Qui met la marguerite au jardin potager
La pomme défendue aux branches du verger
Et le désordre à vos dentelles
Et le désordre à vos dentelles ?

N’as-tu jamais souhaité de revoir en chemin
Cet ange, ce démon qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme aux plus froides statues
Les bascul’ de leur socle, bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne ?

N’aie crainte que le ciel ne t’en tienne rigueur
Il n’y a vraiment pas là de quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C’est la faute commune et le péché véniel
C’est la face cachée de la lune de miel
Et la rançon de Pénélope
Et la rançon de Pénélope.

Georges Brassens, 1960

VI (1961)
La traîtresse Traitress
Pénélope
L’orage Thunderstorm
Le mécréant
Le verger du roi Louis
Le temps passé Days Of Yore
La fille à cent sous Two-Bit Love

Discographie

Once it became clear that Georges Brassens was a major recording artist in their catalog, PHILIPS reissued all his albums, EPs and LPs as a collection (dubbed Fake Wood for their design) that spans 12 albums which cover chronologically everything Brassens released until his death. Nowadays there are many more options of course for those who want to add Brassens to their music collection, but these are the albums that I grew up with and they are my personal reference. In addition to the no non-sense presentation on the front, each album featured on the back descriptive blurbs about each song, penned by Brassens’ old friend and writer René Fallet. Rather than translating those, I offer to the English listener my own notes as a guide.

I (1952)
La mauvaise réputation Bad Rep
Le fossoyeur Gravedigger
Le gorille The Gorilla
Ballade des dames du temps jadis
Le parapluie The Umbrella
La marine L’amour marin
Corne d’Aurochs Beefalo Bill
Il suffit de passer le pont

Highlights

The obvious starting point to discover Brassens. La mauvaise réputation indeed sealed his rep and Le gorille branded him forever. A fervent poetry lover, he also set selected poems to music: of special note, his homage to François Villon (Ballade des dames…) is masterful, while Le Petit Cheval is now sung by French children and, along with other adaptations, brought Paul Fort to everyone’s attention.

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Highlights

An essential collection of songs that Brassens wrote in his lean years, as if his life depended on it. Well, it turned out it did. They’re gems. He unabashedly continues to raise eyebrows with Brave Margot and Putain de Toi. In turns funny, irreverent, rebellious and tender, these are songs for the ages, and they’re damn hummable.

III (1954)
Chanson pour l’Auvergnat Song For An Earth Angel
Les sabots d’Hélène Marcy’s Wooden Clogs
Marinette Brigit
Auprès de mon arbre
Gastibelza
Le testament Last Will
Le nombril des femmes d’agents Ladycop’s Bellybutton
Les croquants Plutocrats

Highlights

While still dipping into his backlog of songs, Brassens creates new ones as a now recognized recording artist. He pays loving tribute to his humble writing roots with Auprès de mon arbre, and Chanson pour l’Auvergnat – a beautiful ode that became a universal tribute to kind-heartedness. It remains to this day the Brassens song that surely everyone knows. Of poetic note is his reverend nod to Victor Hugo with two wonderful adaptations (La légende de la nonne & Gastibelza).

IV (1955-1957)
Je m’suis fait tout p’tit For A Little Doll
L’amandier The Cherry Tree
Oncle Archibald Uncle Archie
Les lilas
Au bois de mon cœur In My Heart’s Backyard
Celui qui a mal tourné One Bad Egg
Les Philistins

Highlights

Brassens confirms his mastery of songwriting by perfecting the fine balance between texts and melodies that stand the test of time. Fifty years later, when I played Je m’suis fait tout petit (another song that most French speakers know) to unknowing English speaking audiences, their ears pricked up instantly at the music. There is a lovely flow to this album, which ends on a fitting note penned by little-known poet Jean Richepin.

V (1958-1960)
Le vieux Léon Ol’ Leon
À l’ombre du cœur de ma mie In The Shade Of A Maiden’s Love
Le pornographe The Pornophone
Le Père Noël et la petite fille Santa’s Girl
La femme d’Hector Victor’s Wife
Bonhomme Natural Mate
Les funérailles d’antan Funerals Of Yore
Comme une sœur Lotus Flower

Highlights

The now well-established French star responds to prudish critics with the hilarious Le Pornographe. No less hilarious is his irreverent poke at death with Les funérailles d’antan. On a more serious note, he masters the short verse form with Le vieux Léon, while Bonhomme is what then equally famous Claude Nougaro will sing in homage at his funeral, many years later.

VI (1961)
La traîtresse Traitress
Pénélope
L’orage Thunderstorm
Le mécréant
Le verger du roi Louis
Le temps passé Days Of Yore
La fille à cent sous Two-Bit Love

Highlights

Poetry takes center stage here, with no less than three Paul Fort poems that Brassens simply recites, which is touching but breaks the musical flow. That being said, the record holds classics like L’orage and Le mécréant, while the fair sex is beautifully served with paeans that range from tongue-in-cheek, tender, delicious to sublime (Pénélope).

VII (1962)
Jeanne Joan Of Heart
Dans l’eau de la claire fontaine In Forest Pond
La guerre de 14-18 WW I
Les amours d’antan
Marquise
L’assassinat Manslaughter
La complainte des filles de joie Ladies Of Pleasure’s Lament

Highlights

Brassens was totally in the limelight by this time – uncomfortably so to his taste – so he fired back at media and fame with the irresistible Les trompettes de la renommée. He also harkens back to his humble beginnings with the moving Jeanne – a suitable companion piece to his earlier Chanson pour l’auvergnat. Always defensive of being labelled a poet, he nevertheless pens a flawless poem with Dans l’eau de la claire Fontaine, and it’s only the beginning of a delightful album full of tenderness, humour and expletives.

VIII (1964)
Les copains d’abord Buddies All Aboard
Les Quat’z’arts
Le petit joueur de flûteau The Little Piper
La tondue Shear Terror
Le 22 septembre September 12
Les deux oncles
La route aux quatre chansons
Saturne Fall Flower

Highlights

Brassens’ songwriting seems to only improve like a good wine with age. He fires off with an hymn to friendship that will quickly become an anthem for his fans and everyone else (Les copains d’abord) and then proceeds to get into hot water with Les Deux Oncles which tackles the troublesome heritage of WW II, pitting resistant against collaborator. An odd choice, and I won’t feed the polemic that rages on to this day but will simply remind the listener that Brassens goes on to confirm the hellish stupidity of that war with La tondue. As for the other songs, they’re all standouts.

IX (1966)
Supplique pour être enterré à la plage de Sète Supplication To Be Buried On The Shores Of A Faraway Isle
Le fantôme Ghost Story
La fessée Spanking
Les quatre bacheliers Four Sophomores
Le bulletin de santé Bill of Health
La non-demande en mariage Non Proposal
Le grand chêne The Oak Tree
L’épave A Wreck
Le moyenâgeux Middle-Ages Crisis

Highlights

My personal favourite, this is the album that I’d take to the proverbial desert island. Brassens is at his writing peak and from start to finish the songs absolutely shine. They are also perfectly served by the intimacy of their unique recording setting. No frills, just plain goodness. Mind you, this did not stop me from reinventing them my way

X (1969)
Misogynie à part Misogyny Aside
Bécassine Lucie Lassie
L’ancêtre Old-Timer
Rien à jeter Nothing To Throw Away
La religieuse

Highlights

La supplique… (see IX above) was a tough act to follow and Brassens took his time. He delivers a musically rich collection that demonstrates his constant evolution as a tunesmith with gorgeous adaptations of poems by Lamartine (Pensées des morts) and again Jean Richepin (Les oiseaux de passage), while ‘non-poet’ Brassens offers a true fable for our ages (La rose, la bouteille et la poignée de main). Always on his creative mind, women get the sweet and sour treatment with the raucous Misogynie à Part and the loving Rien à Jeter (a fitting way to describe the whole album).

XI (1972)
Mourir pour des idées Dying For A Cause
Le Roi Tush
Quatre-vingt-quinze pour cent Nine Times Out Of Ten
Sauf le respect que je vous dois Pardon my French
Stances à un cambrioleur
La princesse et le croque-note
Fernande Eleanor
Les passantes

Highlights

Ha ha Georges, now that’s a good one! He fires off the most fabulous rhyme in a French song that will find its way on every tongue (Fernande). He follows it up with a melancholy ditty from a totally unknown poet (Les passantes), that soon some will dub their favourite Brassens song ever. Add Quatre-vingt-quinze pour cent and Le blason and ladies are bound to relish the attention. For some obscure reason Mourir pour des idées which picks up where Les deux oncles left off still manages to stir some controversy… go figure!

XII (1976)
Les ricochets Skippin’ Stones
Don Juan Casanova
Cupidon s’en fout
Histoire de faussaire Blues for Martha
Mélanie Melanie

Highlights

Originally released under the really imaginative title ‘New Songs’, the disc will sadly turn out to be Brassens’ last one and is to be treasured as such. The bittersweet opener Trompe la mort hits closer to the truth than we could then imagine. But then, the closer Mélanie is a riotous raspberry toward the studio executives who would repeatedly implore Brassens to please tone it down. It is a most fitting coda to a most extraordinary recording career.

Unreleased
Si seulement elle était jolie If only she were a-pretty
Le petit-fils d’Œdipe Œdipus’ Grandson

Translations

Translating Brassens is a subjective process. It is the author more than the songs that I try to transpose into English. These songs are personal interpretations that strive to respect the meaning and spirit of Brassens while recognizing the linguistic and cultural differences between French and English. It can be done to the extent that English speakers can appreciate in their mother tongue some of the verve, musicality and genius of a universally great wordsmith.

My goal is to end up with a song that flows and holds together, remains faithful to the original, and doesn’t sound “translated”. I have no qualms about taking liberties—huge ones at times— in the process, but in so doing I imagine having Tonton Georges looking over my shoulder and nodding his approval with a puff of pipe smoke, should he ever have spoken English.

My list of translations is far from exhaustive (just over half the songs GB that released officially) but it is as comprehensive as I could make it so far, in terms of periods and subjects covered.
It might still grow…

À l’ombre du cœur de ma mie In The Shade Of A Maiden’s Love
L’amandier The Cherry Tree
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
L’ancêtre Old-Timer
L’assassinat Manslaughter
Au bois de mon cœur In My Heart’s Backyard
Bécassine Lucie Lassie
Bonhomme Natural Mate
Brave Margot Margot The Milkmaid
Le bulletin de santé Bill of Health
Celui qui a mal tourné One Bad Egg
Chanson pour l’Auvergnat Song For An Earth Angel
Comme une sœur Lotus Flower
La complainte des filles de joie Ladies Of Pleasure’s Lament
Les copains d’abord Buddies All Aboard
Corne d’Aurochs Beefalo Bill
Les croquants Plutocrats
Dans l’eau de la claire fontaine In Forest Pond
Don Juan Casanova
L’épave A Wreck
Le fantôme Ghost Story
La femme d’Hector Victor’s Wife
Fernande Eleanor
La fessée Spanking
La fille à cent sous Two-Bit Love
Le fossoyeur Gravedigger
Les funérailles d’antan Funerals Of Yore
Le gorille The Gorilla
Le grand chêne The Oak Tree
La guerre de 14-18 WW I
Histoire de faussaire Blues for Martha
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
Je m’suis fait tout p’tit For A Little Doll
Je suis un voyou A Rogue I Am
Jeanne Joan Of Heart
La Marine L’amour marin
Marinette Brigit
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
La mauvaise réputation Bad Rep
Mélanie Melanie
Misogynie à part Misogyny Aside
Mourir pour des idées Dying For A Cause
Le moyenâgeux Middle-Ages Crisis
Le nombril des femmes d’agents Ladycop’s Bellybutton
La non-demande en mariage Non Proposal
Oncle Archibald Uncle Archie
L’orage Thunderstorm
Le parapluie The Umbrella
Pauvre Martin Poor Martin
Le Père Noël et la petite fille Santa’s Girl
Le petit joueur de flûteau The Little Piper
Le petit-fils d’Œdipe Œdipus’ Grandson
Le pornographe The Pornophone
La première fille The First Girl
Putain de toi Ho Be Thee
Les quatre bacheliers Four Sophomores
Quatre-vingt-quinze pour cent Nine Times Out Of Ten
Les ricochets Skippin’ Stones
Rien à jeter Nothing To Throw Away
Le roi Tush
Les sabots d’Hélène Marcy’s Wooden Clogs
Saturne Fall Flower
Sauf le respect que je vous dois Pardon my French
Si seulement elle était jolie If only she were a-pretty
Supplique pour être enterré à la plage de Sète Supplication To Be Buried On The Shores Of A Faraway Isle
Le temps passé Days Of Yore
Le testament Last Will
La tondue Shear Terror
La traîtresse Traitress
Le vieux Léon Ol’ Leon
Le 22 septembre September 12

Song List

À l’ombre du cœur de ma mie In The Shade Of A Maiden’s Love
L’amandier The Cherry Tree
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
L’ancêtre Old-Timer
L’assassinat Manslaughter
Au bois de mon cœur In My Heart’s Backyard
Bécassine Lucie Lassie
Bonhomme Natural Mate
Brave Margot Margot The Milkmaid
Le bulletin de santé Bill of Health
Celui qui a mal tourné One Bad Egg
Chanson pour l’Auvergnat Song For An Earth Angel
Comme une sœur Lotus Flower
La complainte des filles de joie Ladies Of Pleasure’s Lament
Les copains d’abord Buddies All Aboard
Corne d’Aurochs Beefalo Bill
Les croquants Plutocrats
Dans l’eau de la claire fontaine In Forest Pond
Don Juan Casanova
L’épave A Wreck
Le fantôme Ghost Story
La femme d’Hector Victor’s Wife
Fernande Eleanor
La fessée Spanking
La fille à cent sous Two-Bit Love
Le fossoyeur Gravedigger
Les funérailles d’antan Funerals Of Yore
Le gorille The Gorilla
Le grand chêne The Oak Tree
La guerre de 14-18 WW I
Histoire de faussaire Blues for Martha
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
Je m’suis fait tout p’tit For A Little Doll
Je suis un voyou A Rogue I Am
Jeanne Joan Of Heart
La Marine L’amour marin
Marinette Brigit
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
La mauvaise réputation Bad Rep
Mélanie Melanie
Misogynie à part Misogyny Aside
Mourir pour des idées Dying For A Cause
Le moyenâgeux Middle-Ages Crisis
Le nombril des femmes d’agents Ladycop’s Bellybutton
La non-demande en mariage Non Proposal
Oncle Archibald Uncle Archie
L’orage Thunderstorm
Le parapluie The Umbrella
Pauvre Martin Poor Martin
Le Père Noël et la petite fille Santa’s Girl
Le petit joueur de flûteau The Little Piper
Le petit-fils d’Œdipe Œdipus’ Grandson
Le pornographe The Pornophone
La première fille The First Girl
Putain de toi Ho Be Thee
Les quatre bacheliers Four Sophomores
Quatre-vingt-quinze pour cent Nine Times Out Of Ten
Les ricochets Skippin’ Stones
Rien à jeter Nothing To Throw Away
Le roi Tush
Les sabots d’Hélène Marcy’s Wooden Clogs
Saturne Fall Flower
Sauf le respect que je vous dois Pardon my French
Si seulement elle était jolie If only she were a-pretty
Supplique pour être enterré à la plage de Sète Supplication To Be Buried On The Shores Of A Faraway Isle
Le temps passé Days Of Yore
Le testament Last Will
La tondue Shear Terror
La traîtresse Traitress
Le vieux Léon Ol’ Leon
Le vingt-deux septembre September 12

Performing

CBC Radio interview for the nation-wide show C’est La Vie – Dec 17 2004

When I moved back to the Yukon in 2000 I discovered a territory that had evolved considerably since the 70s when I first lived there. Most notable was a very vibrant art scene, with proper infrastructures to boot. It was not long before I picked up the guitar again and took it to friendly stages over the next few years – music shop, coffee-houses, bars, city parks, museum, Yukon Arts Centre in Whitehorse – to the many festivals across the territory (Storytelling Festival, Frostbite Music Festival, Dawson Music Festival) and beyond, in neighbouring BC (Atlin Music Festival) and the NWT (End Of The Road Festival). I enlisted musical friends to my Brassens cause, taught them the songs, and together we embarked on the adventure of bringing Brassens to audiences who had never heard of him before. The music caught their ear, and some of the raunchier lyrics their attention!

Then, in 2005, I was invited to play my English ditties in France to Brassens aficionados, which was a hoot!