Brassens came to me in a wooden box. The kind of old-fashioned trunk that was once used to store old stuff up in an attic but that was eventually elevated to the status of furniture. When I was a kid, some time ago in a land far away, we had a trunk just like that in our living-room. It did not hide a bar, but records. In those days, records were big and made of vinyl. Most of the records were of the classical variety— belonging solely in a parental collection—with a few exceptions. There was a series of plain, nearly identical albums. They all looked like they were made of the wood that contained them. Their only distinguishing features were variations on the wood grain and a small picture of a guy with a thick mustache and sometimes a pipe. In big letters, titles held the promise of interesting stories.
I started listening, systematically, and I discovered songs that you don’t hear on the radio. Songs that challenged my budding literary fibers. Songs that made me chuckle and songs that made me run for the dictionary. This guy with the pipe and mustache was in a class of his own. His records and I became close friends. And then one day I could not contain anymore an urge to sing and share them with others.
Now, my anglophone friend, I share them with you, because there is way more to these songs than just being French. Besides, they show no signs of aging, which is more than I, and maybe you, can say.
Français
C’est tout de bois vêtu que Brassens m’est apparu. Quand j’étais jeune garçon, nous avions dans le salon familial un de ces coffres en bois qui jadis faisaient la malle. Le nôtre faisait diligence de coffre à disques, lesquels en ce temps faisaient 33 petits tours. C’était une collection ennuyeusement classique mais avec quelques exceptions notoires. Une série de disques se cachait dans des pochettes en faux bois, comme s’ils avaient trouvé le camouflage idéal pour dormir tranquillement dans leur boîte à musique. Le seul signe particulier d’une pochette à l’autre était la petite photo d’un type à la gueule sympathique, qui arborait une grosse moustache et parfois une pipe, dont j’avais moi-même en bon garnement récemment fait la découverte. De grosses lettres affichaient les titres prometteurs d’histoires à rêver debout.
Alors je me mis à l’écoute systématique et j’y découvris un univers en vers qui me fit tour à tour rigoler et consulter le dictionnaire. Ce moustachu était un sacré bonhomme. Petit à petit, j’ai tout, tout su de lui. Puis un beau jour je n’ai plus contenu mon envie de le chanter et de le partager avec autrui.
Depuis, ma barbe a poussé puis engrisonné. Les chansons de tonton Georges quant à elles n’ont toujours pas pris une ride. Le moment est venu de les partager avec mes amis anglophones avant que le temps n’en fasse à l’affaire.