Beefalo Bill (Corne d’Aurochs)

Beefalo Bill we all called him – oh yeah, oh yeah!
His wild side shone a little dim – oh yeah, oh yeah!
(x2)

If you looked at him with a bit of imagination
You could easily entertain the romantic notion
That his eagle gaze was sweeping the breadth of a nation
Beefalo Bill

He was just looking for one who – oh yeah, oh yeah!
Could help him to tie up his shoe – oh yeah, oh yeah!
(x2)

If you caught him lost in thought over a pond’s reflection
You could swear that he was absorbed in a deep reflection
About the crystalline nature of his intellection
Beefalo Bill

He was merely checking whether – oh yeah, oh yeah!
The wind had blown his comb over – oh yeah, oh yeah!
(x2)

He was always proclaiming with righteous indignation
That carnal prowess is an ungodly aberration
Only the ignorant seek in bed gratification
Beefalo Bill

He had flunked Sex Ed in Grade nine – oh yeah, oh yeah!
But found romance in Harlequins – oh yeah, oh yeah!
And he practiced his pick-up line – oh yeah, oh yeah!
On department store mannequins – oh yeah, oh yeah!

Little by little – oh yeah, oh yeah!
We solved his life’s riddle – oh yeah, oh yeah!

We learned that his mother was a sorry Carrie Nation
Who’d borne him thanks to superficial insemination
That his own wife had come by mail from a distant nation
Beefalo Bill

That he was related by blood – oh yeah, oh yeah!
To the cream of the ruling crud – oh yeah, oh yeah!
And that when the pickings were slim – oh yeah, oh yeah!
He’d always have turkey to trim – oh yeah, oh yeah!

After gorging on some politico’s mortadella
He discovered first hand the perils of salmonella
And found himself falling terminally ill and illa
Beefalo Bill

Because he thought it was a sin – oh yeah, oh yeah!
To put your trust in medicine – oh yeah, oh yeah!
(x2)

Without putting up much of a fight he gave up the ghost
And since in his lifetime he had been more useless than most
There was some talk of turning his remains into compost
Beefalo Bill

Instead his widow with a shrug – oh yeah, oh yeah!
Swept his ashes under the rug – oh yeah, oh yeah!
(x2)

© Didier Delahaye, 2005

Il avait nom corne d’Aurochs, au gué, au gué !
Tout l’ mond’ peut pas s’app’ler Durand, au gué, au gué !
(bis)

En le regardant avec un oeil de poète,
On aurait pu croire à son frontal de prophète,
Qu’il avait les grand’s eaux de Versaill’s dans la tête
Corne d’Aurochs.

Mais que le bon dieu lui pardonne, au gué, au gué !
C’étaient celles du robinet, au gué, au gué !
(bis)

On aurait pu croire en l’ voyant penché sur l’onde
Qu’il se plongeait dans des méditations profondes,
Sur l’aspect fugitif des choses de se monde
Corne d’Aurochs.

C’étaient hélas pour s’assurer, au gué, au gué !
Qu’ le vent n’ l’avait pas décoiffé, au gué, au gué !
(bis)

Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours
“Il n’y a qu’ les imbéciles qui sachent bien faire l’amour,
La virtuosité c’est une affaire de balourds!”
Corne d’Aurochs

Il potassait à la chandelle, au gué, au gué !
Des traités de maitien sexuel, au gué, au gué !
Et sur les femm’s nues des musées, au gué, au gué !
Faisait l’ brouillon de ses baisers, au gué, au gué !

Et bientôt petit à petit, au gué, au gué !
On a tout su, tout su de lui, au gué, au gué !

On a su qu’il était enfant de la Patrie
Qu’il était incapable de risquer sa vie
Pour cueillir un myosotis à une fille
Corne d’Aurochs

Qu’il avait un p’tit cousin, au gué, au gué !
Haut placé chez les argousins, au gué, au gué !
Et que les jours de pénurie, au gué, au gué !
Il prenait ses repas chez lui, au gué, au gué !

C’est même en revenant d’ chez cet antipathique
Qu’il tomba victime d’une indigestion critique
Et refusa l’ secours de la thérapeutique
Corne d’Aurochs

Parce que c’était à un All’mand, au gué, au gué !
Qu’on devait le médicament, au gué, au gué !
(bis)

Il rendit comm’ il put son âme machinale
Et sa vie n’ayant pas été originale
L’Etat lui fit des funérailles nationales
Corne d’Aurochs

Alors sa veuve en gémissant, au gué, au gué !
Coucha-z-avec son remplaçant, au gué, au gué !
(bis)

Georges Brassens, 1952

I (1952)
La mauvaise réputation Bad Rep
Le fossoyeur Gravedigger
Le gorille The Gorilla
Ballade des dames du temps jadis
Le parapluie The Umbrella
La marine L’amour marin
Corne d’Aurochs Beefalo Bill
Il suffit de passer le pont

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