On a September 12, God only knows where you left
And ever since each year on that date I stood bereft
Mopping up with a sob your memory, madam
But here we are again and all my tears have run dry
I simply cannot cry, no matter how hard I try
Today, September 12, I don’t give a damn.
No more will the season of the dry and fallin’ leaf
Provide the theatre for inconsolable grief
As I contemplate love and summer on the lam
The melancholy strings of Diamond’s September morn
Are no longer for me an invitation to mourn
Today, September 12, I don’t give a damn.
In a yearly effort to find you and loving peace
I would attempt to join a flock of migrating geese
And fall flat on my face on the hard macadam
I have given up on that lofty inclination
Flying for me now means commercial aviation
Today, September 12, I don’t give a damn.
Unabashedly I used to spend countless hours
Watering a bouquet of desiccated flowers
With a torrent of tears that poured over the dam
Nevermore will I try to revive a wilted bloom
Its petals can fall on some special nobody’s tomb
Today, September 12, I don’t give a damn.
There was indeed a time when ruefully I would pine
For you on my pillow where I lay prone and supine
As I recollected some amorous bedlam
Now I look in my heart for any trace of sorrow
But all I see is a free and clear autumn morrow
Today, September 12, I do not give a damn
And how sad not to be sad without you, madam.
© Didier Delahaye, 2003
Un vingt et deux septembre au diable vous partîtes
Et, depuis, chaque année, à la date susdite
Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre
Plus une seule larme à me mettre aux paupières
Le vingt et deux septembre, aujourd´hui, je m´en fous.
On ne reverra plus, au temps des feuilles mortes
Cette âme en peine qui me ressemble et qui porte
Le deuil de chaque feuille en souvenir de vous…
Que le brave Prévert et ses escargots veuillent
Bien se passer de moi et pour enterrer les feuilles
Le vingt-e-deux septembre, aujourd´hui, je m´en fous.
Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d´ailes
Je montais jusqu´au ciel pour suivre l´hirondelle
Et me rompais les os en souvenir de vous…
Le complexe d´Icare à présent m´abandonne,
L´hirondelle en partant ne fera plus l´automne
Le vingt et deux septembre, aujourd´hui, je m´en fous.
Pieusement nous d´un bout de vos dentelles,
J´avais, sur ma fenêtre, un bouquet d´immortelles
Que j´arrosais de pleurs en souvenir de vous
Je m´en vais les offrir au premier mort qui passe
Les regrets éternels à présent me dépassent
Le vingt et deux septembre, aujourd´hui, je m´en fous.
Désormais, le petit bout de cœur qui me reste
Ne traversera plus l´équinoxe funeste
En battant la breloque en souvenir de vous
Il a craché sa flamme et ses cendres s´éteignent
A peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes
Le vingt et deux septembre, aujourd´hui, je m´en fous
Et c´est triste de n´être plus triste sans vous.
Georges Brassens, 1964
VIII (1964)
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