Pardon My French (Sauf le respect que je vous dois)

If you are so inclined tell me about the state of government
Though between you and I it’s hardly a topic of merriment
Let’s plumb anyway the depths of the civil morass… but
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

The pox on troubadours who sing out to Eros almighty
The blithering Romeos who suck up to Aphrodite
The silly heartthrobs who get hooked like a common bass
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

There was a time indeed when I was practicing non-violence
Anger management was for me both an art and a science
It all went to pot, my sweetheart was a wretched lass
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

Little orphan Annie cast aside by mother and father
Wearing a riding hood one day she went to see grandmother
Supposedly to take her cookies and Häägen Dazs
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

I waited all evening, I awaited till early morning
I waited a whole year, I pretty damn well am still waiting
An alluring wolf will have made a successful pass
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

That two-timing Cupid under his smile was far from benign
As is often the case he had dipped his arrow in strychnine
The love potion had all of a witches’ brew, alas
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

Loves me not, loves me not, the petals were loaded as I plucked
Little daisy had under the hood of its corolla tucked
A deadly black widow, a real snake in the grass
“Parlez-moi d’amour” and I’ll land my foot on your ass
If you’ll of course, pardon my French.

May the seventh heaven blow its cloud nine where it can’t be found
When my number is called and I end up six feet underground
This final lament will seep out like a noxious gas
“Parlez-moi d’amour” and I’ll hurl my bones at your ass
If you’ll of course, pardon my French.

© Didier Delahaye, 2003

Si vous y tenez tant parlez-moi des affaires publiques
Encor que ce sujet me rende un peu mélancolique
Parlez-m´en toujours je n´vous en tiendrai pas rigueur
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Fi des chantres bêlant qui taquine la muse érotique
Des poètes galants qui lèchent le cul d´Aphrodite
Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Naguère mes idées reposaient sur la non-violence
Mon agressivité je l´avait réduite au silence
Mais tout tourne court ma compagne était une gueuse
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Ancienne enfant trouvée n´ayant connu père ni mère
Coiffée d´un chap´ron rouge ell´ s´en fut ironie amère
Porter soi-disant une galette à son aïeule
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Je l´attendis un soir je l´attendis jusqu´à l´aurore
Je l´attendis un an pour peu je l´attendrais encore
Un loup de rencontré aura séduite cette gueuse
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Cupidon ce salaud reste chez lui qui n´est pas rare
Avais trempé sa flèche un petit peu dans le curare
Le philtre magique avait tout du bouillon d´onze heures
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Ainsi qu´il est fréquent sous la blancheur de ses pétales
La marguerite cachait une tarentule un crotale
Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe
Lorsque le désespoir m´aura mis au bord de la tombe
Cet ultime discours s´exhalera de mon linceul
Parlez-moi d´amour et j´vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois

Georges Brassens, 1972

XI (1972)
Mourir pour des idées Dying For A Cause
Le Roi Tush
Quatre-vingt-quinze pour cent Nine Times Out Of Ten
Sauf le respect que je vous dois Pardon my French
Stances à un cambrioleur
La princesse et le croque-note
Fernande Eleanor
Les passantes

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