This song is for thee, earth angel
Ye Acadian who without fail
Gave me a shovelful of coal
When deep in my life I was cold
Ye who for me lit up a fire
When noble dame and gentle squire
The warmer than thou populace
Had slammed their door into my face.
T’was but a handful of embers
But it warmed up my very soul
And in my heart it filled a hole
With a fire fit for heaven.
Ye Acadian when you will die
When a loved one will close your eyes
May your spirit go soaring high
Way up in the sky.
This song is for thee, earth angel
Ye housekeeper who without fail
Gave me a simple chunk of bread
When hunger had left me for dead
Ye who opened up your pantry
When the well-heeled landed gentry
The heartier than thou populace
Had laughed my hunger to my face.
T’was but a little bit of bread
But it fed me down to my soul
And in my heart it filled a hole
With a banquet fit for heaven.
Ye housekeeper when you will die
When a loved one will close your eyes
May your spirit go soaring high
Way up in the sky.
This song is for thee, earth angel
Ye dark stranger who without fail
Gave me a smile of empathy
When the law put the cuffs on me
Ye who did not cheer up loudly
When proper gent and nice lady
The holier than thou populace
Had thrown the book into my face.
T’was but a mere drop of honey
But its kindness appeased my soul
And in my heart it filled a hole
With a sweetness fit for heaven.
Ye dark stranger when you will die
When a loved one will close your eyes
May your spirit go soaring high
Way up in the sky.
© Didier Delahaye, 2002
Elle est à toi cette chanson
Toi l’Auvergnat qui sans façon
M’as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m’as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M’avaient fermé la porte au nez.
Ce n’était rien qu’un feu de bois
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr’ d’un feu de joie.
Toi l’auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Elle est à toi cette chanson
Toi l’hôtesse qui sans façon
M’as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S’amusaient a me voir jeûner.
Ce n’était rien qu’un peu de pain
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr’ d’un grand festin.
Toi l’hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Elle est à toi cette chanson
Toi l’étranger qui sans façon
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris
Toi qui n’as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener.
Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr’ d’un grand soleil.
Toi l’étranger quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel.
Georges Brassens, 1954
III (1954)
Chanson pour l’Auvergnat Song For An Earth Angel
Les sabots d’Hélène Marcy’s Wooden Clogs
Marinette Brigit
Auprès de mon arbre
Gastibelza
Le testament Last Will
Le nombril des femmes d’agents Ladycop’s Bellybutton
Les croquants Plutocrats