Poor Ole Martin (Pauvre Martin)

With a shovel on his shoulder
On his rounded lips a whistle
On his rounded lips a whistle
His heart the size of a boulder
He went clearing fields of thistle.

Poor ole Martin, humble of birth
Dig away time, dig away earth!

To earn the salt of a living
From dawn until the day is done
From dawn until the day is done
Fields of stone he went a-clearing
In the rain or the glaring sun.

Poor ole Martin, humble of birth
Dig away time, dig away earth!

Without ever showing a trace
Of bitterness before his lot
Of bitterness before his lot
He toiled with a smile on his face
Ever digging another plot.

Poor ole Martin, humble of birth
Dig away time, dig away earth!

When death made upon him demand
That he go till his final field
That he go till his final field
He dug his grave with his own hand
With the falling night as his shield.

Poor ole Martin, humble of birth
Dig away time, dig away earth!

He made his grave, unseen, unheard
His heart weighing like a boulder
His heart weighing like a boulder
And laid himself without a word
Shovel resting on a shoulder.

Poor ole Martin, humble of birth
Sleep away time, sleep away earth!

© Didier Delahaye, 2004

Avec une bêche à l´épaule,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à l´âme, un grand courage,
Il s´en allait trimer aux champs!

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!

Pour gagner le pain de sa vie,
De l´aurore jusqu´au couchant,
De l´aurore jusqu´au couchant,
Il s´en allait bêcher la terre
En tous les lieux, par tous les temps!

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!

Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l´air jaloux ni l´air méchant,
Ni l´air jaloux ni l´air méchant,
Il retournait le champ des autres,
Toujours bêchant, toujours bêchant!

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!

Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ,
De labourer son dernier champ,
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant…

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps!

Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant,
En faisant vite, en se cachant,
Et s´y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens…

Pauvre Martin, pauvre misère,
Dors sous la terre, dors sous le temps!

Georges Brassens, 1953

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

The Bottom Line (Le mauvais sujet repenti)

She had the body of a siren
Minus the flipper
And was trawling for upscale men
By the pleasure harbour
The way she called to me “Darling
How ’bout a little bite!”
I knew right then I was dealing
With a streetwalking neophyte.

She had the knack, I will consent
The gift of the garter
But without technique raw talent
Is but a nonstarter
It is one thing to wear a thong
Another to use it
Or so chant in their ancient tongue
Gregorian monk and the Jesuit.

Feeling concern that her budding career
Showed modest hopes
I undertook right on the pier
To demonstrate the ropes
I taught her how to go angling
Catch line, hook and sinker
Big fish by skillfully dangling
What gracefully swells behind her.

For in the art of harlotry a shape
Like hourglass
Is nice except to round the cape
You need to work your ass
You must master how to tailor
This essential asset
Whether your end is a sailor
Or a member of the jet set.

A quick study, she soon put my advice
Into effect
And in return gave me a slice
Of her growing profit
After doing a quick tally
A merger seemed handy
She did the field work naturally
While I took care of R & D.

One night after having had on the quay
Fishy dealings
Nasty critters swam up their way
Through her fishnet stockings
And like a good lass, fair and square
Scrupulous to a T
She kindly gave me my full share
Of ocean-worthy STD.

After a therapeutic dose
Of antibiotic
I unhesitatingly chose
A new business tactic
Despite her sad imploring look
Her true tears of sorrow
Since I was nothing but a crook
I went on the straight and narrow.

She drifted without my oarlock
Left to her own device
And ended permanently docked
Right by a house of vice
Now she’ll let anyone barge in
Bankers too, what a bore!
For the sake of profit margin
Is nothing sacred anymore!

© Didier Delahaye, 2003

Elle avait la taill´ faite au tour
Les hanches pleines
Et chassait l´ mâle aux alentours
De la Mad´leine…
A sa façon d´ me dir´ : “Mon rat
Est-c´ que j´ te tente ?”
Je vis que j´avais affaire à
Un´ débutante…

L´avait l´ don, c´est vrai, j´en conviens
L´avait l´ génie
Mais sans technique, un don n´est rien
Qu´un´ sal´ manie
Certes, on ne se fait pas putain
Comme on s´ fait nonne
C´est du moins c´ qu´on prêche, en latin
A la Sorbonne…

Me sentant rempli de pitié
Pour la donzelle,
J´ lui enseignai, de son métier
Les p´tit´s ficelles…
J´ lui enseignai l´ moyen d´ bientôt
Faire fortune
En bougeant l´endroit où le dos
R´ssemble à la lune…

Car, dans l´art de fair´ le trottoir
Je le confesse
Le difficile est d´ bien savoir
Jouer des fesses
On n´ tortill´ pas son popotin
D´ la mêm´ manière
Pour un droguiste, un sacristain
Un fonctionnaire…

Rapidement instruite par
Mes bons offices
Elle m´investit d´une part
D´ ses bénéfices
On s´aida mutuellement
Comm´ dit l´ poète
Ell´ était l´ corps, naturell´ment
Puis moi la tête…

Un soir, à la suite de
Manœuvres douteuses
Ell´ tomba victim´ d´une
Maladie honteuses
Lors, en tout bien, toute amitié
En fille probe
Elle me passa la moitié
De ses microbes…

Après des injections aiguës
D´antiseptique
J´abandonnai l´ métier d´ cocu
Systématique
Elle eut beau pousser des sanglots,
Braire à tu´-tête
Comme je n´étais qu´un salaud,
J´ me fis honnête…

Sitôt privé´ de ma tutell´
Ma pauvre amie
Courut essuyer du bordel
Les infamies
Paraît qu´ell´ s´ vend même à des flics
Quell´ décadence !
Y a plus d´ moralité publiqu´
Dans notre France !

Georges Brassens, 1952

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Tumbleweed (La mauvaise herbe)

When the hour of glory rang
When all had died and no bird sang
I stood alone across the plain
Shamed for not having died in vain.

I am a tumbleweed
Hear you me, hear you me
I am not fit for grazing
And I am not a welcome seed
Death picked the other joes
Hear you me, hear you me
And let me tumble on
That’s not fair but that’s how it goes
La la la la la la la la la la la la
La la la la la la la la la la la la
I wonder why
In heaven’s name
You mind my living
Just the same
I wonder why
In heaven’s name
You mind my living
Just the same.

The girl that men have only bought
Gives me without a second thought
The little hidden bits of her
That no one else has pawed over.

I am a tumbleweed
Hear you me, hear you me
I am not fit for grazing
And I am not a welcome seed
She sells to all her beaux
Hear you me, hear you me
She gives herself to me
That’s not fair but that’s how it goes
La la la la la la la la la la la la
La la la la la la la la la la la la
I wonder why
In heaven’s name
You mind my loving
Just the same
I wonder why
In heaven’s name
You mind my loving
Just the same.

Men are meant to live in a flock
Or so they say around the block
I live alone and never will
March along and swallow their swill.

I am a tumbleweed
Hear you me, hear you me
I am not fit for grazing
And I am not a welcome seed
I am a tumbleweed
Hear you me, hear you me
I grow willy-nilly
In the land of the hillbilly
La la la la la la la la la la la la
La la la la la la la la la la la la
I wonder why
In heaven’s name
You mind my tumbling
Just the same
I wonder why
In heaven’s name
You mind my tumbling
Just the same.

© Didier Delahaye, 2002

Quand l´jour de gloire est arrivé
Comm´ tous les autr´s étaient crevés
Moi seul connus le déshonneur
De n´pas êtr´ mort au champ d´honneur

Je suis d´la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C´est pas moi qu´on rumine
Et c´est pas moi qu´on met en gerbes
La mort faucha les autres
Braves gens, braves gens
Et me fit grâce à moi
C´est immoral et c´est comm´ ça
Tra la la la la la la la la la
Tra la la la la la la la la la
Et je m´demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Que j´vive un peu
Et je m´demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Que j´vive un peu.

La fille à tout l´monde a bon cœur
Ell´ me donne au petit bonheur
Les p´tits bouts d´sa peau, bien cachés
Que les autres n´ont pas touchés

Je suis d´la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C´est pas moi qu´on rumine
Et c´est pas moi qu´on met en gerbes
Elle se vend aux autres
Braves gens, braves gens
Elle se donne à moi
C´est immoral et c´est comme ça
Tra la la la la la la la la la
Tra la la la la la la la la la
Et je m´demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Qu´on m´aime un peu
Et je m´demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Qu´on m´aime un peu

Les hommes sont faits, nous dit-on
Pour vivre en bande, comm´ les moutons
Moi, j´vis seul, et c´est pas demain
Que je suivrai leur droit chemin

Je suis d´la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C´est pas moi qu´on rumine
Et c´est pas moi qu´on met en gerbes
Je suis d´la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
Je pousse en liberté
Dans les jardins mal fréquentés
Tra la la la la la la la la la
Tra la la la la la la la la la
Et je m´demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Que j´vive un peu
Et je m´demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Que j´vive un peu

Georges Brassens, 1954

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Ho Be Thee (Putain de toi)

In those days I was living on the moon
The pleasures of this earth were beyond my grasp
I was picking posies and singing like a loon
And taking stray cats into my clasp.

Chorus:
Ho… Ho be thee
Woe… Woe be me!

One rainy night there’s a scratch at my door
I rush to open it and let a new cat in
I’ll be damned what feline bounded up on my floor
It was you that the cat had dragged in.
(chorus)

With eyes of jade slit like mysterious shutters
You placed upon my heart your sheathed velvet paw
Fortunately for me you did not grow whiskers
And your light virtue was the cat’s meow.
(chorus)

All over my bohemian ivory tower
You have woven a spell youthful and passionate
And for me, for my cats, my poems and my flowers
You were the rain and sun incarnate.
(chorus)

But time passes and seldom comes up roses
Barely had our love had a chance to blossom that
You were burning my songs, spitting down on my posies
And giving a hard time to my cats.
(chorus)

Then one evening you slutty little tart
As you came up empty when looking for some sweets
You ran unerringly for a mere apple tart
To trade love between the baker’s sheets.
(chorus)

I called us off not a minute too soon
And renouncing for good this world’s cruel pleasures
I swallowed up my pride and climbed back to the moon
With my cats, my poems, my flowers.
(chorus)

© Didier Delahaye, 2002

En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d´ici-bas m´étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus

Refrain:
Ah ah ah ah putain de toi
Ah ah ah ah ah ah pauvre de moi

Un soir de pluie v´là qu´on gratte à ma porte
Je m´empresse d´ouvrir, sans doute un nouveau chat
Nom de dieu l´beau félin que l´orage m´apporte
C´était toi, c´était toi, c´était toi.
(Refrain)

Les yeux fendus et couleur pistache
T´as posé sur mon cœur ta patte de velours
Fort heureus´ment pour moi t´avais pas de moustache
Et ta vertu ne pesait pas trop lourd.
(Refrain)

Au quatre coins de ma vie de bohème
T´as prom´né, t´as prom´né le feu de tes vingt ans
Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes
C´était toi la pluie et le beau temps.
(Refrain)

Mais le temps passe et fauche à l´aveuglette
Notre amour mûrissait à peine que déjà
Tu brûlais mes chansons, crachais sur mes violettes
Et faisais des misères à mes chats.
(Refrain)

Le comble enfin, misérable salope
Comme il n´restait plus rien dans le garde-manger
T´as couru sans vergogne, et pour une escalope
Te jeter dans le lit du boucher.
(Refrain)

C´était fini, t´avais passé les bornes
Et, r´nonçant aux amours frivoles d´ici-bas
J´suis r´monté dans la lune en emportant mes cornes
Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats.
(Refrain)

Georges Brassens, 1953

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

A rogue I am (Je suis un voyou)

In a recess of my heart lurks an ancient song
Melodious souvenir of amour sublime
The years may go as they please as days march along
My love will forever sing till the end of time.

I lost mind over matters
The day I saw Bess
Princess in woolen tatters
Raggedy goddess
If the flowers in the wood
Were to up and dance
Next to passing Bess they would
Not get passing glance.
I told her “Blessed Mary
Has nothing on you!”
May God have mercy on me
It was almost true
May he have mercy or not
I don’t give a damn
My soul’s tied up in a knot
And a rogue I am.

She was on her way to church
To pay God’s service
I took her under a birch
And I stole a kiss
She gave me a little smack
“Naughty boy, I say!”
But she didn’t push me back
Girls can be that way.
I told her “Holy Mary
Stay here by my side!”
May God have mercy on me
Let her love decide
May he have mercy or not
I don’t give a damn
My soul’s tied up in a knot
And a rogue I am.

Her bustier was done up tight
Laced up like a boot
I opened it for a bite
Of forbidden fruit
She gave me a little whack
“Naughty boy, I say!”
But she didn’t push me back
Girls can be that way.
Then I tore open her skirt
Without meaning to
May God have mercy on me
That’s what lovers do
May he have mercy or not
I don’t give a damn
My soul’s tied up in a knot
And a rogue I am.

I tumbled heart over heel
The day I lost Bess
Who married against her will
To please the abbess
She must have borne as we speak
A whole baby pack
With little mouths that go squeak
When they want a snack.
And I suckled their mommy
Long before they could
May God have mercy on me
Love tasted so good
May he have mercy or not
I don’t give a damn
My soul’s tied up in a knot
And a rogue I am.

© Didier Delahaye, 2004

Ci-gît au fond de mon cœur une histoire ancienne
Un fantôme, un souvenir d’une que j’aimais
Le temps à grands coups de faux peut faire des siennes
Mon bel amour dure encore et c’est à jamais…

J’ai perdu la tramontane
En trouvant Margot
Princesse vêtu’ de laine
Déesse en sabots
Si les fleurs le long des routes
S’mettaient à marcher
C’est à la Margot sans doute
Qu’ell’s feraient songer.
J’lui ai dit: « De la Madone
Tu es le portrait ! »
Le Bon Dieu me le pardonne
C’était un peu vrai
Qu’il me pardonne ou non
D’ailleurs, je m’en fous
J’ai déjà mon âme en peine
Je suis un voyou.

La mignonne allait aux vêpres
Se mettre à genoux
Alors j’ai mordu ses lèvres
Pour savoir leur goût
Ell’ m’a dit, d’un ton sévère:
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
Mais elle m’a laissé faire
Les fill’s c’est comm’ ça
J’lui ai dit: « Par la Madone,
Reste auprès de moi ! »
Le Bon Dieu me le pardonne
Mais chacun pour soi
Qu’il me pardonne ou non
D’ailleurs, je m’en fous
J’ai déjà mon âme en peine
Je suis un voyou.

C’était une fille sage
A bouch’, que veux-tu
J’ai croqué dans son corsage
Les fruits défendus
Ell’ m’a dit d’un ton sévère:
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
Mais elle m’a laissé faire
Les fill’s c’est comm’ ça
Puis j’ai déchiré sa robe
Sans l’avoir voulu
Le Bon Dieu me le pardonne
Je n’y tenais plus !
Qu’il me pardonne ou non
D’ailleurs, je m’en fous
J’ai déjà mon âme en peine
Je suis un voyou.

J’ai perdu la tramontane
En perdant Margot
Qui épousa contre son âme
Un triste bigot
Elle doit avoir à l’heure
A l’heure qu’il est
Deux ou trois marmots qui pleurent
Pour avoir leur lait.
Et moi j’ai tété leur mère
Longtemps avant eux
Le Bon Dieu me le pardonne
J’étais amoureux
Qu’il me pardonne ou non
D’ailleurs, je m’en fous
J’ai déjà mon âme en peine
Je suis un voyou.

Georges Brassens, 1954

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

The First Girl (La première fille)

I forgot everything in the annals
Of our exalted little wars
Big Roman numerals or generals
Battles for near or distant shores.

Never in your life
Will you forget the charms
Of the very first girl you took in your arms
The enigmatic stranger
Who slipped into your soul
Dear heart do you recall
How at once we became whole
Whether Jezebel
Or a sweet Columbine
Whether you were first
Or a ways down the line
She will be forever
Your comrade-in-charms
The very first girl you took in your arms.

I have long emptied my memory bank
Of any latter day Juliette
And my recollection is blank
When it comes to Jane or Suzette.

Never in your life
Will you forget the charms
Of the very first girl you took in your arms
What a wonderful deal,
Dear heart, do you recall
I was trading virtue
For a daisy of a doll
Whether grand affair
Or a furtive embrace
Whether you had a brush
With cotton or lace
She was the first flower
To fall to your charms
The very first girl you took in your arms.

You who gave me my libidinous start
My prima inamorata
Forever you are in my heart
My last little gift from Santa.

Never in your life
Will you forget the charms
Of the very first girl you took in your arms
You might have put a brave face
But when she bared it all
Dear heart, do you recall
How shaky was our embrace
Many more ever since
Sweetly came and went
But among all of them
She was heaven sent
When all have faded
You will recall her charms
The very first girl you took in your arms.

© Didier Delahaye, 2004

J’ai tout oublié des campagnes
D’Austerlitz et de Waterloo
D’Italie, de Prusse et d’Espagne
De Pontoise et de Landerneau.

Jamais de la vie
On ne l’oubliera
La première fill’ qu’on a pris’ dans ses bras
La première étrangère
A qui l’on a dit “tu “
Mon coeur, t’en souviens-tu ?
Comme ell’ nous était chère…
Qu’ell’ soit fille honnête
Ou fille de rien
Qu’elle soit pucelle
Ou qu’elle soit putain
On se souvient d’elle
On s’en souviendra
D’la première fille qu’on a pris’ dans ses bras.

Ils sont partis à tire-d’aile
Mes souvenirs de la Suzon
Et ma mémoire est infidèle
A Julie, Rosette ou Lison

Jamais de la vie
On ne l’oubliera
La première fill’ qu’on a pris’ dans ses bras
C’était un’ bonne affaire
Mon coeur, t’en souviens-tu ?
J’ai changé ma vertu
Contre une primevère…
Qu’ ce soit en grand’ pompe
Comme les gens “bien”
Ou bien dans la rue
Comm’ les pauvre’ et les chiens
On se souvient d’elle
On s’en souviendra
D’la première fille qu’on a pris’ dans ses bras.

Toi, qui m’as donné le baptême
D’amour et de septième ciel
Moi, je te garde et, moi, je t’aime
Dernier cadeau du Pèr’ Noël !

Jamais de la vie
On ne l’oubliera
La première fill’ qu’on a pris’ dans ses bras
On a beau fait’ le brave
Quand ell’ s’est mise nue
Mon coeur, t’en souviens-tu ?
On n’en menait pas large…
Bien d’autres, sans doute
Depuis, sont venues
Oui, mais, entre toutes
Celles qu’on a connues
Elle est la dernière
Que l’on oubliera
La première fille qu’on a pris’ dans ses bras.

Georges Brassens, 1954

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Margot The Milkmaid (Brave Margot)

Margot the pretty milkmaid
Having found a little kitten
That was motherless and afraid
Took it in
She undid the top of her blouse
And laid the kitty on her breast
To give its tired little paws
A soft rest
Thinking it’d found a new mother
The cat at her teat had a go
She did not find it a bother
Sweet Margot
A bumpkin who just happened by
Struck by the unusual display
Went to clamour the news on high
And on the next day…

Chorus:
When Margot the milkmaid unbuttoned her shirt
To give her kitten a little squirt
All the guys, all the guys around the county
Came to see kitty see kitty see
Came to see kitty see kitty
And Margot who was as guileless as can be
Failed to see what’s clear to you and me
All the guys, all the guys around the county
Came to see titty see titty see
Came to see titty see titty.

The workers at the local mill
Schoolboys, teachers, even the mayor
Everyone hiked over the hill
To see her
The mailman, I regret to say
To see her failed to deliver
Letters that no one anyway
Read over
Altar boys, mercy on their souls
To catch a glimpse of her, alas
Ran out at the risk of their soles
During mass
Even men of law and order
Who’re so prone to go up in arms
Found the tableau to be tender
And fell for its charms.
(Chorus)

But the womenfolk of the place
Feeling shunned by their manly lot
Started to brood over their case
And to plot
Then one day having had enough
They all grabbed an oven mitten
And cold-bloodedly they choked off
The kitten
The milkmaid after many tears
For solace took up a hubby
Which turned out better, it appears
Than tabby
Time clouded like a heavy veil
The souvenir of the kitten
Only some old folks seem to fail
To have forgotten…
(Chorus)

© Didier Delahaye, 2002

Margoton la jeune bergère
Trouvant dans l’herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L’adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C’était tout c’ quelle avait pauvrette
Comm’ coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Émue, Margot le laissa faire
Brav’ margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S’en alla le dire à tout l’ monde
Et le lendemain…

Refrain:
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars , tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu’était simple et très sage
Présumait qu’ c’était pour voir son chat
Qu’tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la.

L’ maitre d’école et ses potaches
Le mair’, le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tache
Pour voir ça
Le facteur d’ordinair’ si preste
Pour voir ça, ne distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N’aurait lues.
Pour voir ça, Dieu le pardonne,
Les enfants de coeur au milieu
Du Saint Sacrifice abondonnent
Le Saint lieu.
Les gendarmes, même les gendarmes
Qui sont par natur’ si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau.
(Refrain)

Mais les autr’s femm’s de la commune
Privées d’leurs époux, d’leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment…
Puis un jour, ivres de colère,
Elles s’armèrent de bâtons
Et, farouches, elles immolèrent
Le chaton…
La bergère, après bien des larmes
Pour s’consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui…
Le temps passa sur les mémoires,
On oublia l’événement
Seuls des vieux racontent encore
A leurs p’tits enfants…
(Refrain)

Georges Brassens, 1943-52

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Park Bench Lovers (Les amoureux des bancs publics)

Unimaginative souls
Would believe that the sole
Purpose of a park bench
Is to give city walkers a little sitting chance
When in fact their real role
Is not to rest your soles
Or let you have your lunch
But to give a kissing chance to a budding romance.

Chorus:
Park benches are little places where lovers kiss
Lovers kiss, lovers kiss
To the world around oblivious
In a state of bliss
Park benches are little places where lovers kiss
Lovers kiss, lovers kiss
As they whisper a little promise
They remind us of what we miss.

They gaze in each other’s eyes
And heave adoring sighs
As they dream a new life…
In their bedroom they will paint clouds white on ceiling blue
Little tykes with cheeks of red
Climb all over their bed
Clamouring to be fed
While she nurses he makes supper on the barbecue.
(Chorus)

When Mr. and Mrs Doe
With progeny in tow
Come across the tableau
They shoot daggers with their eyes at the sweet hooligans
But as they amble away
Secretly they all pray
That on another day
They might in turn have a taste of their shenanigans.
(Chorus)

When many moons have gone by
When heavens start to cry
Over their sunny sky
When the clouds in their bedroom have turned yellow and grey
Lovers come to realize
With a mist in their eyes
That on a park bench lies
The sweetest slice of their love and its shiniest ray.
(Chorus)

© Didier Delahaye, 2004

Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu´on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c´est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là c´est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants.

Refrain:
Les amoureux qui s´bécott´nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s´foutant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s´bécott´nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s´disant des “Je t´aime” pathétiques
Ont des p´tit´s gueul´ bien sympathiques.

Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d´azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement
Ell´ cousant, lui fumant
Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé.
(Refrain)

Quand la saint´ famill´ machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris
Ell´ leur décoche hardiment des propos venimeux
N´empêch´ que tout´ la famille
Le pèr´, la mèr´, la fille
Le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s´conduir´ comme eux.
(Refrain)

Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s´apercevront émus
Qu´ c´est au hasard des rues
Sur un d´ces fameux bancs
Qu´ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour.
(Refrain)

Georges Brassens, 1952

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

There Is No Happy Love (Il n’y a pas d’amour heureux)

Nothing is a given, for a man, not sheer force
Not weakness, not his heart, not even his belief
When he opens his arms, his shadow casts a cross
When he holds on to bliss, he turns it into grief
His life is just a long and protracted divorce
There is no happy love.

His life is like the lives of warriors without spears
Who had been garrisoned for some other purpose
What use is there for them to rise and do battle
When you meet them at dusk disarmed and querulous
Utter two words “my life” and only fight back tears
There is no happy love.

My fair love, my sweet love, my jagged edge
I carry you within like a wing broken bird
And unknowing others watch us as we hold hands
Repeating after me words that you never heard
That for the sake of you fell to a silent pledge
There is no happy love.

By the time we have learned, we fall into discord
Let our hearts in the night cry out and beat as one
Such a price to pay for a shiver down the spine
So much sadness behind a sentimental line
So many tears to shed around a simple chord
There is no happy love.

English translation: Didier Delahaye, 2006

Rien n’est jamais acquis à l’homme, ni sa force
Ni sa faiblesse, ni son cœur, et quand il croit
Ouvrir ses bras, son ombre est celle d’une croix
Et quand il veut serrer son bonheur, il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n’y a pas d’amour heureux

Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu’on avait habillés pour un autre destin
À quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu’on retrouve au soir désarmés, incertains
Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes
Il n’y a pas d’amour heureux

Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi ces mots que j’ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n’y a pas d’amour heureux

Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l’unisson
Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n’y a pas d’amour heureux

Poème de Louis Aragon
Recueil : La Diane française (1944)
Musique de Georges Brassens, 1954

II (1953)
Les amoureux des bancs publics Park Bench Lovers
Brave Margot Margot The Milkmaid
Pauvre Martin Poor Ole Martin
La première fille The First Girl
Je suis un voyou A Rogue I Am
J’ai rendez-vous avec vous
Le vent
Il n’y a pas d’amour heureux There Is No Happy Love
La mauvaise herbe Tumbleweed
Le mauvais sujet repenti The Bottom Line
Putain de toi Ho Be Thee

Beefalo Bill (Corne d’Aurochs)

Beefalo Bill we all called him – oh yeah, oh yeah!
His wild side shone a little dim – oh yeah, oh yeah!
(x2)

If you looked at him with a bit of imagination
You could easily entertain the romantic notion
That his eagle gaze was sweeping the breadth of a nation
Beefalo Bill

He was just looking for one who – oh yeah, oh yeah!
Could help him to tie up his shoe – oh yeah, oh yeah!
(x2)

If you caught him lost in thought over a pond’s reflection
You could swear that he was absorbed in a deep reflection
About the crystalline nature of his intellection
Beefalo Bill

He was merely checking whether – oh yeah, oh yeah!
The wind had blown his comb over – oh yeah, oh yeah!
(x2)

He was always proclaiming with righteous indignation
That carnal prowess is an ungodly aberration
Only the ignorant seek in bed gratification
Beefalo Bill

He had flunked Sex Ed in Grade nine – oh yeah, oh yeah!
But found romance in Harlequins – oh yeah, oh yeah!
And he practiced his pick-up line – oh yeah, oh yeah!
On department store mannequins – oh yeah, oh yeah!

Little by little – oh yeah, oh yeah!
We solved his life’s riddle – oh yeah, oh yeah!

We learned that his mother was a sorry Carrie Nation
Who’d borne him thanks to superficial insemination
That his own wife had come by mail from a distant nation
Beefalo Bill

That he was related by blood – oh yeah, oh yeah!
To the cream of the ruling crud – oh yeah, oh yeah!
And that when the pickings were slim – oh yeah, oh yeah!
He’d always have turkey to trim – oh yeah, oh yeah!

After gorging on some politico’s mortadella
He discovered first hand the perils of salmonella
And found himself falling terminally ill and illa
Beefalo Bill

Because he thought it was a sin – oh yeah, oh yeah!
To put your trust in medicine – oh yeah, oh yeah!
(x2)

Without putting up much of a fight he gave up the ghost
And since in his lifetime he had been more useless than most
There was some talk of turning his remains into compost
Beefalo Bill

Instead his widow with a shrug – oh yeah, oh yeah!
Swept his ashes under the rug – oh yeah, oh yeah!
(x2)

© Didier Delahaye, 2005

Il avait nom corne d’Aurochs, au gué, au gué !
Tout l’ mond’ peut pas s’app’ler Durand, au gué, au gué !
(bis)

En le regardant avec un oeil de poète,
On aurait pu croire à son frontal de prophète,
Qu’il avait les grand’s eaux de Versaill’s dans la tête
Corne d’Aurochs.

Mais que le bon dieu lui pardonne, au gué, au gué !
C’étaient celles du robinet, au gué, au gué !
(bis)

On aurait pu croire en l’ voyant penché sur l’onde
Qu’il se plongeait dans des méditations profondes,
Sur l’aspect fugitif des choses de se monde
Corne d’Aurochs.

C’étaient hélas pour s’assurer, au gué, au gué !
Qu’ le vent n’ l’avait pas décoiffé, au gué, au gué !
(bis)

Il proclamait à son de trompe à tous les carrefours
“Il n’y a qu’ les imbéciles qui sachent bien faire l’amour,
La virtuosité c’est une affaire de balourds!”
Corne d’Aurochs

Il potassait à la chandelle, au gué, au gué !
Des traités de maitien sexuel, au gué, au gué !
Et sur les femm’s nues des musées, au gué, au gué !
Faisait l’ brouillon de ses baisers, au gué, au gué !

Et bientôt petit à petit, au gué, au gué !
On a tout su, tout su de lui, au gué, au gué !

On a su qu’il était enfant de la Patrie
Qu’il était incapable de risquer sa vie
Pour cueillir un myosotis à une fille
Corne d’Aurochs

Qu’il avait un p’tit cousin, au gué, au gué !
Haut placé chez les argousins, au gué, au gué !
Et que les jours de pénurie, au gué, au gué !
Il prenait ses repas chez lui, au gué, au gué !

C’est même en revenant d’ chez cet antipathique
Qu’il tomba victime d’une indigestion critique
Et refusa l’ secours de la thérapeutique
Corne d’Aurochs

Parce que c’était à un All’mand, au gué, au gué !
Qu’on devait le médicament, au gué, au gué !
(bis)

Il rendit comm’ il put son âme machinale
Et sa vie n’ayant pas été originale
L’Etat lui fit des funérailles nationales
Corne d’Aurochs

Alors sa veuve en gémissant, au gué, au gué !
Coucha-z-avec son remplaçant, au gué, au gué !
(bis)

Georges Brassens, 1952

I (1952)
La mauvaise réputation Bad Rep
Le fossoyeur Gravedigger
Le gorille The Gorilla
Ballade des dames du temps jadis
Le parapluie The Umbrella
La marine L’amour marin
Corne d’Aurochs Beefalo Bill
Il suffit de passer le pont